Feel Like A Monster | Champions Online
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Feel Like A Monster | Champions Online

Bienvenue sur le forum du super groupe rôliste francophone. N'hésitez pas à visiter avant de vous inscrire ;)
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

 

 Fiction: L'errance d'un loup

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Moonlight@Hyst3ry

Moonlight@Hyst3ry


Messages : 74
Date d'inscription : 03/04/2012
Age : 32
Localisation : Toulon

Fiction: L'errance d'un loup Empty
MessageSujet: Fiction: L'errance d'un loup   Fiction: L'errance d'un loup Icon_minitimeJeu 26 Juil - 22:56

Voilà, j'ai commencé à écrire une fiction sur Zack. Pour ceux qui ignorent où l'histoire se situe sur la chronologie du personnage, cette fiction va conter ce qu'il s'est passé lors de son exil au Canada après le décès de sa femme et de sa fille il y a 5 ans. Personne ne sait vraiment ce qu'il s'était produit là-bas, ce qui me laisse un champ d'écriture et d'invention assez libre.

L'histoire est en cours d'écriture, il se peut que quelques changements de syntaxe se produisent dans ce que j'ai déjà écrit si je juge avec le temps que telle ou telle tournure de phrase ne me convient pas, j'ai la manie du perfectionnisme. Les commentaires sont les bienvenue, les critiques également, tant que l'un ou l'autre soit constructif. Sur ce, bonne lecture !


L'errance d'un loup


Chapitre 1 : Prendre ses marques




          Il était certain que le climat était radicalement différent de ce qu'on pouvait connaître lorsque l'on venait de Chicago ou Detroit, malgré les hivers rudes que l'une ou l'autre de ses deux villes pouvaient endurer. Il faut dire que l'endroit n'était en rien un lieu de villégiature. Aucune route ne passait à moins de cinq kilomètres, et il fallait au moins quatre heures de marche pour pouvoir y accéder, la neige ralentissant grandement les déplacements même avec un équipement adéquat. Ce n'était pas pour rien qu'il avait choisi ce lieu. Perché en haut d'une des collines surplombant ce lieu encore vierge de toute civilisation, Zack observait la forêt recouvrant le manteau neigeux qui réfléchissait les quelques rayons de soleil réussissant à percer les nuages. Pas un bruit ne lui parvenait. Le silence était presque effrayant, mais c'était exactement ce qu'il cherchait. La dernière chose dont il avait envie, c'était de croiser quelqu'un. Il se mit alors à descendre le flanc de la colline en prenant la précaution de ne pas déplacer la neige. Après tout, même si l'idée de mettre fin à ses jours lui avait traversé l'esprit, mourir dans une avalanche n'était pas non plus l'objectif de son voyage. Alors qu'il descendait, le soleil suivait sa procession, disparaissant peu à peu derrière les cimes des monts les plus élevés. L'obscurité reprenait ses droits. L'endroit qui n'avait jusqu'alors d'inquiétant que l'absence totale de signe de vie dégageait maintenant une ambiance hostile, presque oppressante. Il arriva finalement au pied de la colline et pénétra dans la forêt. C'est alors que les nuages décidèrent finalement de se laisser porter par les vents, laissant à la Lune tout l'espace dont elle désirait pour s'exprimer pleinement. Il découvrit un détail qu'il n'avait pas remarqué auparavant, lorsqu'il observait depuis le haut de la colline : un point d'eau se trouvait au centre de la vallée. L'eau était gelé par le froid, mais pas suffisamment pour pouvoir s'y aventurer à pied. Il s'approcha du bord et s'accroupit, avant de poser une de ses griffes sur la glace. Il dessina ce qui ressemblait grossièrement à un cercle, et le décapsula presque naturellement avant de le jeter plus loin. Il se pencha, et la lueur de la Lune lui permit d'apercevoir son reflet. Sa fourrure, malgré sa couleur sombre qui pouvait masquer la salissure, laissait bien penser que sa toilette avait été négligée depuis plusieurs jours. Ses poils étaient emmêlés, formant de gros nœuds un peu partout. Ses yeux jaunes reflétaient la lumière avec force, et l'expression de son visage était tiraillée entre la tristesse et la colère. Il fronça les sourcils, avant de donner un grand coup de griffes dans l'eau en laissant échapper un grognement agressif. Il se releva et continua son exploration nocturne. Les rayons légers de la lune dessinaient les ombres des arbres. Marchant silencieusement, il n'était plus qu'une silhouette progressant parmi tant d'autres. Sentant ses dernières forces l'abandonner, il s'abrita au pied d'un arbre, s'aidant d'un arbuste à proximité pour se couvrir et compléter sa protection naturelle apportée par sa fourrure. Il ferma les yeux, et laissa le sommeil l'emporter. Ça aurait pu être une belle nuit si les circonstances avaient été différentes.

          La nuit passa comme le jour, dans un froid et un silence oppressants. La lune s'effaçait peu à peu pour laisser place à son compère qui éclairait lentement les étendues enneigées. Un flocon lui tomba sur le visage. Puis un autre. Et il fut finalement réveillé en sursaut en étant recouvert brusquement par une grosse quantité de neige. Il l'effaça rapidement et leva les yeux. C'était un oiseau qui était venu se percher dans les branches, et qui avait fait tomber la neige qui s'était déposé en équilibre. Il l'observa pendant un court moment avant que celui-ci ne s'envole plus loin. Son regard se porta alors plus haut. Les nuages qui s'étaient dissipés la veille n'étaient pas revenus, rendant l'atmosphère moins sinistre. Le soleil matinal mélangé aux dernières lueurs nocturnes donnait au ciel une couleur assez étrange, mais néanmoins agréable à observer. Les couleurs sombres se mariaient assez bien aux couleurs chaudes. Il se leva, mais s'épaula rapidement à l'arbre qui lui avait servit de soutien pendant la nuit. Son estomac gargouillant et son manque de forces lui firent comprendre clairement que son jeûne avait duré beaucoup trop longtemps. Il secoua la tête pour reprendre ses esprits et commença à marcher. Il se rendit rapidement compte que la vallée était nettement plus grande que ce qu'il avait imaginé. Partout où son regard se déposait, il n'y avait que des arbres, de la neige, et parfois quelques arbustes isolés. Ses sens étaient maintenant à l'affût, à la recherche d'une proie. Il entendit finalement un craquement, tellement léger qu'il lui aurait presque échappé. A en juger par l'intensité du bruit, l'origine était à quelques centaines de mètres. Il se mit alors en route, face au vent, en prenant garde de ne pas lui-même faire l'erreur de produire un quelconque son qui pourrait trahir sa présence. C'était loin d'être évident en considérant la neige au sol qui faisait crépiter le moindre pas. Après plusieurs minutes, il sentit une odeur familière, puis remarqua une imposante silhouette non loin de là. C'était un caribou, qui cherchait quelque chose à manger en grattant la neige de ses sabots. Ce dernier était plutôt massif pour son espèce, probablement un mâle, et ses immenses cornes avaient l'air suffisamment dangereuses pour décourager la plupart des prédateurs. Zack le savait parfaitement, et devait s'arranger pour frapper rapidement afin d'éviter tout affrontement direct. Mais soudain, le vent tourna. Le caribou releva immédiatement la tête, et la tourna vers Zack. D'abord surpris, il s'élança ensuite férocement vers l'animal, griffes et crocs en avant. Le caribou frotta la neige avec son sabot avant de s'élancer à son tour vers lui. Affaibli par son manque de nourriture, Zack se fit prendre de vitesse et dégager sur le coté par un violent coup de corne. Sonné, il n'aperçut que brièvement l'énorme masse qui grattait à nouveau le sol, se préparant à le charger une seconde fois. Par réflexe, il empoigna une branche non loin et la plaqua à l'horizontale devant lui. Le caribou s'élança de toute sa force vers lui, mais la branche, qui était assez solide, bloqua sa charge. Profitant de ce court moment de répit, Zack lâcha la branche et donna un coup de griffes bref et rapide à la gorge de l'animal. Ce dernier se figea, avant de tomber au sol, inanimé.

          Zack se releva, essoufflé et encore étourdi, essayant de réaliser ce qu'il venait de se produire. Il regarda la dépouille de l'animal et s'en approcha avant de poser sa patte sur le front de celle-ci, fermant par la même ses yeux désormais inexpressifs. Il n'avait pas l'habitude de s'en prendre à des proies innocentes, humaines ou sauvages, et se sentait coupable de devoir tuer pour survivre. Mais dans ses terres, la logique n'avait plus cours, seule la loi du plus fort régnait en maîtresse incontestée. Il fit le tour de l'animal et posa sa griffe sur sa poitrine, avant de l'enfoncer dans la chair et de la faire descendre jusqu'à ses pattes inférieures. Le sang encore fumant se déversait par litres entiers sur la neige. Zack se leva et s'avança vers un bosquet de fougères. Il arracha quelques branches et feuillages, puis revint près de la carcasse. Il découpa alors précautionneusement plusieurs cubes de chair avant de les envelopper dans les feuillages récoltés un peu plus tôt. Il regarda ensuite autour de lui en levant la truffe, essayant de distinguer un arbre suffisamment haut. Il s'avança vers l'un deux, et commença à grimper le long du tronc. Arrivé à la cime de l'arbre, il fut surpris par la vue qu'il avait d'ici sur la vallée. Le soleil était maintenant au zénith, et éclairait de toute sa force l'immense étendue enneigée et sauvage. Après plusieurs minutes, son estomac lui rappela la raison de sa présence en haut de l'arbre par une crampe et un gargouillement plus que reconnaissables. Il accrocha la viande dans une des branches, puis redescendit en ayant pris soin de garder un cube de viande avec lui. Une fois les deux pieds de retour au sol, il marqua le tronc de l'arbre d'une croix, puis frotta une poignée de neige ensanglantée par-dessus. L'odeur du sang était quelque chose qu'il reconnaissait à des kilomètres, et qui l'aiderait à retrouver l'emplacement de son nouveau garde-manger. Il regarda une dernière fois la carcasse du caribou, les yeux humides, avant d'entre-ouvrir ses lèvres :

- Pardon, dit-il dans un murmure à peine audible, avant de s'éloigner lentement.

          Le cube de chair fraîche n'était pas ce qu'il y avait de plus succulent à se mettre sous la dent. La viande de caribou n'était pas réputée pour être tendre, et le climat rude n'arrangeait pas son état. Mais seul un fou ferait le difficile dans ses conditions. Zack planta ses canines dans la chair, et en arracha un bout avant de le mâcher pendant de longues secondes. Le goût était à la hauteur de la qualité de la viande. Il se força cependant à avaler, avant d'en arracher un autre bout. Curieusement la seconde bouchée fut moins pénible que la première. Peut-être lui suffisait-il simplement de s'habituer au goût. Il finit par avaler le cube de chair en entier avant de se lécher les babines. Sa faim était finalement comblée. Partiellement revigoré, il se lança dans une exploration plus minutieuse de son environnement, reniflant les odeurs, écoutant les bruits, observant les alentours. Son cerveau, qui fonctionnait en partie comme celui d'un loup pour ce qui est de l'instinct, enregistrait toutes ses informations. Il y avait au moins de bons côtés à être un mutant.

          Alors qu'il continuait d'analyser ce qui allait lui servir de demeure pour une durée qu'il n'avait pas encore déterminé, ses souvenirs lui remontait. Son enfance innocente, ses parents. Le jour de sa mutation. Son avis était partagé sur ce point. Il appréciait d'être différent, mais la façon dont les gens le jugeait le rendait fou de rage. Le fait qu'il était devenu une énorme boule de fourrure noire était certes impressionnant pour le commun des mortels, mais leur manque de respect et leur dénigrement avait vraiment changé son comportement. Un bruit vint cependant interrompre ses pensées. Il regarda autour de lui, sur ses gardes, griffes en avant et babines retroussées, mais rien ne semblait anormal. Il en conclut qu'il valait mieux qu'il continue sa route, tout en restant sur ses gardes. Il continua donc à marcher, un peu au hasard des quatre vents. Il remarqua au fur et à mesure de son exploration que cette forêt ne lui offrait aucun repère visuel. En effet, tout les arbres étaient pratiquement identiques, et seuls les quelques bosquets disséminés ça et là pouvaient éventuellement servir de point de repère pour son orientation. Et encore, car les bosquets eux-même se ressemblaient entre eux. Il savait qu'il ne pourrait compter que sur son odorat pour retrouver son chemin.

          Son errance se termina à l'entrée d'une grotte. Il s'était arrêté et fixait l'obscurité de la caverne avec insistance. D'un côté, faire de la spéléologie dans un endroit aussi reculé était risqué, s'il se retrouvait coincé dans un éboulement, personne ne viendrait l'aider. Mais de l'autre, une cavité aussi large que celle-ci pouvait offrir un excellent abri. Après de longues minutes d'hésitation il empoigna une branche morte, puis deux pierres qui traînaient non loin. Il les entrechoqua à plusieurs reprises avant qu'une minuscule étincelle ne jaillisse pour embraser le bois. Il finit par s'avancer d'un pas décidé dans la grotte, torche en main. A peine passé l'entrée de quelques pas, les ténèbres l'avaient déjà complétement encerclé. La faible lueur du feu couplée à sa vue perçante l'aidait néanmoins à voir où il mettait les pieds. Le plafond était relativement haut, quand à la largeur, il y avait au moins quatre bon mètres, ce qui laissait une marge plus que confortable pour s'y installer. Il se rendit rapidement compte après une vingtaine de pas qu'il avait déjà atteint le fond de la caverne. Dans un sens, cela l'arrangeait, au moins il n'y avait aucun risque d'éboulement sur une profondeur aussi faible. Il rebroussa chemin et s'assit à l'entrée de la cavité. Les nuages avaient refait leur apparition, et n'étaient pas venus seuls. La neige commençait à tomber. Il resta alors là, observant les flocons tomber en silence, alors que le soleil se dirigeait lentement par delà les monts. Avant que l'obscurité ne s'installe complétement, il s'aventura sous la neige pour récupérer rapidement quelques bois morts. Il revint vers la grotte et les déposa. Il aiguisa alors une de ses griffes et s'approcha d'une des parois de la caverne avant d'y graver quelque chose, puis s'enfonça de quelques pas à l'intérieur, la torche dans une main, les bois morts dans l'autre. Il les posa en forme de cercle, et les enflamma avec la torche. Il se roula en boule non loin du feu, cachant son museau dans la fourrure de son bras, et s'endormit bercé par le crépitement des flammes. Dans leur lumière dansante, on pouvait apercevoir la gravure de Zack.

Exil – Jour Un


Dernière édition par Moonlight@Hyst3ry le Ven 27 Juil - 21:16, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Powsen

Powsen


Messages : 47
Date d'inscription : 03/04/2012
Age : 28
Localisation : Aix en Provence

Fiction: L'errance d'un loup Empty
MessageSujet: Re: Fiction: L'errance d'un loup   Fiction: L'errance d'un loup Icon_minitimeVen 27 Juil - 10:38

Punaise, ce pavé! ô_o
J'ai pris du plaisir à lire, ça se voit que t'aimes écrire Razz
Revenir en haut Aller en bas
Exire

Exire


Messages : 27
Date d'inscription : 20/05/2012

Fiction: L'errance d'un loup Empty
MessageSujet: Re: Fiction: L'errance d'un loup   Fiction: L'errance d'un loup Icon_minitimeVen 27 Juil - 15:56

Je plussoie Powsen. Il y a beaucoup de détail, je peux facilement imaginer les paysages etc visuellement parlant. C'est agréable à lire,j'attends la suite. Smile
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Fiction: L'errance d'un loup Empty
MessageSujet: Re: Fiction: L'errance d'un loup   Fiction: L'errance d'un loup Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Fiction: L'errance d'un loup
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Feel Like A Monster | Champions Online :: Divers :: Fan's creations-
Sauter vers: