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 Idée abandonnée: La fin de Zack

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AuteurMessage
Moonlight@Hyst3ry

Moonlight@Hyst3ry


Messages : 74
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MessageSujet: Idée abandonnée: La fin de Zack   Idée abandonnée: La fin de Zack Icon_minitimeDim 26 Aoû - 15:39

J'avais indiqué dans la fiche Primus de Zack que le personnage devait se suicider mais que l'idée avait été abandonné. Etant donné que je suis quand même fier de ce que j'avais préparé pour le départ de Zack malgré le fait que je n'ai pas pu m'empêcher de verser une petite larme à la fin, je le poste ici, parce que comme certains l'ayant déjà lu l'ont dit : 'C'est à la fois beau et triste'.

Pour plus d'immersion, je vous conseille d'écouter ceci.

Je vous laisse à la lecture.


Le départ




          Ma décision était mûrement réfléchie. Beaucoup penseraient que je n'aurai pas dû en arriver là. Certains comprendraient la situation dans laquelle j'étais mais pas l'extrémité à laquelle j'étais arrivé. Mais personne ne comprendrait pourquoi j'avais fait ça. Je n'en avais que faire. Toute ma vie avait été tiraillé, déformé parce que je faisais passer les besoins des autres avant les miens. Parce que la vie m'avait fait ainsi. J'ai cru que je m'étais relevé de la perte de ma femme et de ma fille. Mais les fondations de ma vie étaient déjà en ruine. Il ne suffisait que d'une pichenette pour que tout s'écroule. Et elle arriva.

Quand je l'ai vu pour la première fois, jamais je n'aurai imaginé que les choses tourneraient ainsi. Ce n'est seulement qu'en la voyant plusieurs fois que je compris l'étincelle qui animait son regard. Que je compris ses gestes maladroits. Ses mimiques, ses peurs et ses envies. Ce fut lorsque j'ai compris tout ceci, que j'ai cru que ma vie pouvait enfin sortir de ce long tunnel obscur pour se diriger vers les plaines ensoleillées de cette magnifique contrée que les gens appelaient le bonheur. Au fur et à mesure, je contemplais sa beauté aussi bien physique que spirituelle. Je profitais de chaque seconde en sa présence. Je rêvais de passer le reste de mes jours avec elle. Je me voyais déjà vieux, à la fourrure blanchâtre vieillie par le temps, assis sur un banc dans un parc à nourrir les pigeons comme dans les stéréotypes que l'on connait tous. Et je la voyais à mes côtés, me sourire lorsque je tournais la tête vers elle avec cette innocence qui me rendait fou amoureux d'elle. Qui me faisait me sentir bien. Mais toutes ses visions d'avenir, tout ses souhaits et ses désirs se sont transformés en regrets, en peine et en souffrance.

L'appartement d'Oné-Chan était vide. Je savais qu'elle était partie pour Vibora Bay, s'occuper de son cabinet. J'en profitai pour me faufiler au premier, et récupérer mes affaires. Je vidai les placards, et fourrai tout dans un sac de sport. Pourquoi faire, moi-même je l'ignorais. Là où j'allais, tout ceci de m'était d'aucune utilité. Mais c'était histoire de dire que j'avais préparé mon départ. Une fois les placards vidés de mes vêtements et de mes biens, je redescendai et posai la valise dans le hall d'entrée. Je me dirigeai ensuite vers la cuisine. Prenant un papier et un crayon, je me mis à écrire.




Chère Oné-Chan,

Quand tu rentreras de Vibora, je serais parti. S'il te plaît, ne me cherche pas. Je t'ai déjà causé assez de mal comme ça. La dernière chose que je veux, c'est que tu pleures sur moi.

Je voulais te dire que même si on s'est disputé, même si on a eu des hauts et des bas, j'ai toujours été heureux avec toi. J'espère que c'était réciproque. J'ai fait de mon mieux pour être un bon grand frère. Ca n'a pas toujours été un franc succès, mais j'ai essayé de faire de mon mieux. J'espère juste que tu sauras te débrouiller sans moi. J'ai déposé une valise avec mes affaires dans le hall. Tu peux les garder si tu veux, ou t'en débarrasser. Elles sont à toi.

Vis pour nous deux.

Je t'aime, petite soeur.

Zack




          Je déposai le papier et le crayon sur le sac, avec les clés de l'appartement. Je me dirigeai vers les portes de l'ascenseur et entrai, avant d'appuyer sur le bouton du rez-de-chaussée. Alors que les portes se refermaient, je revoyais tout ses moments passés entre ses murs. Les premières nuits. Les bains que me donnait Oné-Chan. Nos rires. Nos pleurs. Nos joies et nos chagrins. Mon coeur se serrait, encore plus qu'il ne l'était auparavant. C'était pour cette raison qu'il fallait que tout ça s'arrête. Que je ne sente plus ce poids sur mes épaules. Cette main me serrer la poitrine. Ce brouillard m'obscurcir la vue. Sortant de l'immeuble, le pas lourd, je me dirigeai vers la plate-forme du Super Jet. Après quelques minutes de marche, je demandai un aller simple pour la Station SteelHead du Canada. Je montai à bord de l'appareil, et alors que mon regard se perdait à travers le hublot pendant le décollage, je la voyais. Encore. Son regard bleu qui me traversait de par en par. Et surtout, la déception que j'avais lu dans ses yeux lorsque sa bague frappa le sol, dans un tintement qui m'obsédait jusqu'à me rendre fou. Je m'endormis pendant le vol, me plongeant encore dans le même cauchemar qui consistait à revivre cette scène indéfiniment.

L'atterissage me sortit de ce cauchemar sans fin. Me levant et sortant à l'extérieur, j'observai les étendues blanches et glaciales du Canada. Même ici, tout me la rappelait. La blancheur du paysage me rappelait sa peau, ses cheveux, alors que le froid me rappelait celui de ses lèvres lorsqu'elles touchèrent les miennes. Pointant la truffe vers le ciel, je trouvai l'odeur que je cherchai, et me dirigeai vers le nord. Les flocons commençaient à tomber. Même ses petits morceaux d'eau cristallisée me la rappelait. Ils étaient en tout point identiques à ceux qui tombaient de ses yeux lorsqu'elle pleurait. Alors que je m'enfonçai dans ses terres sauvages, j'avais l'illusion de marcher sous ses larmes. Qu'elle me regardait d'en haut, et qu'elle pleurait. Je pressai le pas pour arriver le plus vite possible, ou je ne tiendrai pas assez longtemps.

J'arrivai à l'amas de pierres qui formait une des montagnes au nord de la Station. Escaladant la paroi abrupte, je me focalisai sur le sommet de l'endroit, ma destination. Grimpant toujours plus haut, sans sécurité, je continuai ma procession. J'aurai pu tomber et me briser tout les os du corps. Mais ce n'était pas la fin que je voulais. Ma patte atteignit enfin le rebord de la falaise. Je m'agrippai à une des pierres la bordant et me hissai à sa hauteur. J'y étais enfin. L'endroit où tout a basculé. M'avançant vers la paroi de l'autre falaise surplombant celle ou j'étais, je cherchais ma propre odeur. Après quelques secondes, je parvenai à identifier l'endroit où j'étais. Dégageant la neige, je le vis. Mes yeux s'humidifièrent et je fondis en larmes. J'avais retrouvé le cercueil de glace dans lequel elle s'était enfermée avant d'abandonner la vie qu'elle avait. Je posais ma main sur les restes et sur la glace brisée qui gisait là. Je la voyais encore à travers l'épaisse paroi gelée, endormie et vieillie par les évènements. Par ma faute. Brossant le tapis de neige à la droite du cercueil, je m'allongeai. Je l'imaginai avec moi, lui tenant la main. Je levai les yeux au ciel, et dans une voix douce que je n'utilisais que pour elle, je murmurai :

- J'arrive, mon amour...

J'enlevai ma veste et la pliai à coté de moi. Je sortis un couteau de la poche intérieure et le pris fermement dans ma main gauche. Je tendis la main droite vers l'extérieur, et posai la lame sur les veines de mon poignet. Je restai dans cette position pendant plusieurs minutes, avant de faire glisser la lame d'un coup sec, tailladant profondément la chair. A partir de cet instant, il ne me restai que quelques minutes. Je pris un bout de tissu de ma veste et essuyai la lame pour la ranger où je l'avais prise. Mon bras tailladé reposai dans la neige, qui prenait une couleur pourpre. Je sortis ensuite de ma poche de pantalon une photo. Celle qu'on avait prit lorsqu'on se promenait dans Millenium, devant la grande fontaine du parc. J'étais assis sur le rebord, et elle était debout derrière moi, reposant ses bras croisés sur ma tête. Nous avions l'air tellement heureux. Je me rendis compte que ma vue s'obscurcissait. Mes paupières était lourdes à présent. Je continuai de fixer ce bout de papier glacé, qui à lui seul représentait tout ce que j'éprouvais pour elle. Tout l'espoir qu'elle m'avait apporté. Qu'elle m'avait transmis. Elle m'avait rappris à vivre. Mais elle ne m'avait pas appris à vivre sans elle.

Mes yeux se fermaient sans que je puisse les en empêcher. Dans un dernier souffle, je sentais la douleur s'envoler. La souffrance m'abandonner. La peine disparaître. J'étais enfin libre. Libre de la revoir, et de voler à travers les cieux avec elle. Libre de vivre en sa compagnie pour l'éternité.

Libre... de l'aimer... pour toujours...
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